Suite à des angines chroniques, il m'a été suggéré par mon médecin traitant, puis mon ORL de m'enlever mes amygdales. J'ai été prévenu, à l'age adulte, c'est particulièrement douloureux... Cette remarque m'a fait longuement réfléchir avant de prendre ma décision! Et j'ai fait ce que je n'aurrai pas du : je suis allée voir sur les forums!! 80 % des gens qui racontent leur expérience sur les forums sont de mauvaises expériences!!
Bref, pour rassurer (peut etre pas) les éventuels indécis ou les angoissés qui n'ont pas le choix, voici mon expérience :
Opérée le 27 février 2013 à la clinique Bergouinian d'Evreux (27).
Jamais été opérée pour quoi que ce soit auparavant. (même les dents de sagesses je les ai faite enlever chez le dentiste, en pleine conscience!). Suis pas une dure à cuire. Dirais plutot chochotte assez douillette avec terreur des aiguilles! J'aimepas les hopitaux, mais j'ai réussi à m'en faire une idée plus "humaine" depuis mon accouchement l'an dernier.
Bref ! Entrée le matin. On m'a administré un calmant par voie orale (sans que j'ai rien demandé). On m'a dit "petit calmant", mais une heure plus tard, je dormais ! On m'a réveillé pour m'enmenner au bloc. Tout cela est un peu impressionnant et j'avai froid en plus, mais le personnel de la clinique est très prévenant et rassurant. Petit bémol : c'est un interne qui m'a mis la perfusion... Il avait l'air aussi peu rassuré que moi!!! Petit moment de panique quand ils m'ont endormie (drole de gout dans la bouche, sentiment de se voir "partir"). J'ai bien dormie, j'ai même rêvé, mais le réveil a été ... brusque!
En salle de réveil, je ne savais pas trop si je dormai encore ou pas, mais la douleur dans la gorge et les infirmières me demandant comment j'allais m'a ramené à la réalité! J'ai fait augmenter 3 fois la dose de la morphine pour calmer la douleur. Au final, pour ce jour là et pour les jours qui ont suivi, je ne dirai pas que la morphine calme la douleur. Je dirai plutot qu'elle vous assomme au point d'en oublier un peu la douleur...
Les premières 24h, j'étai branchée à la pompe à morphine et je pouvai m'en administrer toutes les 7 minutes. Autant vous dire que je comptais les minutes pour vite avoir la prochaine dose! On m'a proposé le soir un verre d'eau glacé dont la première gorgée reste mémorable (ouch!). Puis un "repas" composé de deux glaces vanille-fraise, 1 fromage blanc, 2 petits suisses. Pour le premier soir, j'ai longuement souffert sur une glace. J'ai laissé tombé le reste!
La première nuit a été quasi blanche (merci madame morphine). Mais au petit matin, j'ai enfin réussi à me lever avec l'aide d'une infirmière pour aller au toilette "dignement". Dans la matinée, on m'a proposé des perfusions de dafalgan. Comme la douleur restait la même qu'avec la morphine, j'ai préféré le Dafalgan. En effet, ce qui me génais le plus c'est cette somnolence continuelle. L'impression d'être dans le gaz sans arret. Donc, dès le matin, on a retiré la perfusion est on est passé aux comprimés de Dafalgan.
Je suis rentrée chez moi dès le début d'après midi. J'avoue, c'était trop tot! Une seconde nuit à se faire bichonner par les infirmières n'aurrait pas été du luxe! Mais j'ai fait ma "grande" et j'ai souffert à la maison!
Pour résumer :
les premières 24h sous morphine : douloureux et dans le gaz
les deux jours qui suivent sous codéines et poudre d'opium : douloureux
les jours suivants : toujours sous codéines et opium. J'arrive à diminuer les prises de médicaments. Le plus douloureux, c'est au réveil (après nuit ou sieste), mais cela reste suportable en journée. Par contre, besoin de beaucoup de repos : grosse fatigue!
J'en suis à J + 6 et je ne suis pas en mesure de reprendre le travail car trop fatiguée.
Dans tous les cas, je mange glaces, yahourts et crèmes protéinées (à partir du 3ème jour). Je commence les compotes, mais ça reste acide...
J'ai la langue et la gorge gonflée et un dépot blanc dans la bouche qui donne mauvais gout et haleine terrible!
Je ne parle pas. 1 parce que c'est douloureux et 2 parceque ça préserve la gorge.
Nous sommes tous différents devant la douleur et nos réactions sont différentes devant une telle expérience. Dans tous les cas il faut penser que la douleur est normale et qu'elle n'ira que en s'améliorant! Il faut être patient et se dire que ça en vaut la peine (je l'espère!).
